delart - De l'Arthttp://delart.cowblog.frLe blog qui essaie de faire de l'art avec tout ce qui n'en est pasCowblogfrFri, 20 Dec 2013 22:06:41 +0100180http://delart.cowblog.fr/006-de-l-art-de-participer-aux-guerres-ignorees-3257676.html# 006 - De l'art de participer aux Guerres Ignorées

Parmi toutes les guerres et grandes batailles connues à ce jour, il y en a plus d’une dont personne ne parle mais à laquelle beaucoup d’entre nous participent. Ces agents de l’ombre, chargés de mission « spéciales » sont des hommes sévèrement sélectionnés, durement entraînés, au physique et au mental d’acier. Comme la plupart des espions et autres agents secrets me direz-vous. Pourtant vous ne savez rien de ce qu’ils endurent lors de leur sélection, ni lors de leurs missions. C’est pourquoi je me permets de vous livrer cet extrait d’un témoignage, concernant l’une des ces guerres ignorées, que j’ai pu recueillir et qui, je l’espère, vous fera comprendre l’importance de telles personnes dans notre société.

 

« Il est 08h30, j’ai peu dormi. Mais l’épreuve de survie en milieu hostile vient de se terminer. Tous les participants n’ont pas réussi, certains n’ont jamais atteints le lieu de rendez-vous, d’autres l’ont trouvés trop tard et les plus malheureux ont été dévorés par la jungle qui nous entoure. Je jette un oeil sur mes trop nombreux adversaires, il y en a quelques uns qui sont épuisés mais la plupart sont encore vigoureux. Ou, en tous cas, ne montrent pas leur fatigue. Mais la sueur perle et les mains tremblent, chacun sait quelle est la prochaine épreuve. Les regards, parfois haineux, se croisent et se jaugent : serais-je assez fort ? Quelle est la meilleure stratégie à adopter ? La tension est palpable et le meilleur des westerns ne pourrait rendre une telle hargne dans le duel, les muscles n’attendent que la petite décharge émanant du cerveau pour libérer toute leur puissance car pour ce nouveau test, seules comptent la force et l’agilité. Pour ma part, je sais pertinemment que je n’ai pas la moindre chance sur le plan brutal mais je saurai repérer la faille lorsqu’elle apparaîtra. Car il y a toujours une faille. Le tout étant de bien l’exploiter.

L’odeur de la bataille à venir me soulève le cœur et je chasse quelques pensées morbides. Les survivants s’agglutinent devant la grille, il est l’heure. Et le sang va couler à nouveau. Comme tous les autres, mes esprit se concentrent sur l’objectif : le Bâtiment. Je dois l’atteindre. Je dois l’atteindre. Ce leitmotiv résonne dans mon crâne comme une propagande de Rael. Je tâtonne des mains pour vérifier les sangles de mon sac à dos, il est impensable que le perde maintenant, pas après tout ce que j’ai surmonté. J’observe les uns puis les autres, l’immense Goliath à gauche passera sans problèmes, il est peut-être judicieux de me placer non loin afin de profiter de sa masse pour percer le barrage. A quelques mètres sur ma droite, j’en vois trois qui s’allient. Mais ils ne sont pas naïfs, ils savent que c’est chacun sa gueule. Le premier à trahir leur union aura sa chance, les autres seront oubliés. Disparus au champ d’horreur.

La grille se lève. L’ordre est donné. Et commence alors l’une des plus féroce bataille que l’humanité ait connue. Face à ça, le débarquement en Normandie ressemble à un concours de politesse. Les nerfs explosent de violence et tout le monde se rue. Il n’y a ni considération, ni pitié. Les plus faibles sont écrasés. Tandis que les cadavres s’entassent et que les blessés hurlent et pleurent, les premiers atteignent le point d’extraction. J’ai réussi mon coup, le géant a fait son boulot de rouleau compresseur sans m’apercevoir et j’ai pu me faufiler. Je suis couvert de sang mais après une rapide inspection, il ne s’agit pas du mien. Des mes mains moites et souillées, je m’empare du Trophée. L’officier en charge de la surveillance de l’épreuve me le remet, comme aux peu de vainqueurs de l’épreuve. Aucun discours, aucunes félicitations pourtant ce morceau de papier représente tout ce pourquoi j’ai lutté jusqu’ici. Mais ce n’est pas officiel et je le sais, part un simple regard et le simple geste de me remettre mon titre, nous passons un pacte.

Et je suis désormais un agent de l’Etat.

J’accède à la salle de repos, le Hall Of Fame des survivants. Fébrile, je pose enfin les yeux sur la preuve de ma réussite. Preuve qui sera détruite d’ici quelques minutes, c’est pourquoi je dois le mémoriser rapidement car, bien entendu, tout ceci n’a jamais eu lieu et je suis un soldat qui n’existe pas. Tout y est inscrit, le nom de l’agence qui m’emploie, le service pour lequel je risquerais désormais ma vie, mon nom de code, la date à laquelle j’ai été admis ainsi que mon rang de vainqueur. Je suis apparemment le sixième à avoir réussi aujourd’hui. Tout en enregistrant ces informations, je ne peux m’empêcher de penser à un film vu dans ma jeunesse, et à une scène en particulier : lorsque Will Smith devient « L’Agent J ». Ici, pas de lettre mais un numéro. Même si je doute que tous les agents qui m’ont précédés sont encore en activités, je suis fier de porter le mien. Pour mes missions, je ne serai plus E**** (Nda : je me suis permis de masquer son nom afin de préserver son secret et, ainsi, sa santé) mais simplement « 259 ». Un moyen plus que fiable pour garantir mon anonymat et une certaine sécurité dans la vie civile.

Je relève les yeux et constate que tous mes nouveaux compagnons de guerre, il y a si peu de temps adversaires forcenés, ont également appris leur matricule. Nos regards se croisent à nouveaux mais il n’y a plus de provocation ou de fureur, plutôt un sourire fatigué mais que je vois sincère. Je me relâche et souris à mon tour, puis l’on m’appelle pour mettre véritablement fin à toute cette série d’épreuves. Un officier me reçoit dans son bureau. C’est une femme d’une quarantaine d’années. Contrairement aux nouveaux membres, elle n’est pas souriante. Mais n’est pas désagréable non plus. Simplement stoïque. Elle a du en voir trop pour ressentir encore quoi que ce soit. Sans un mot, je lui tends mon papier qu’elle fait disparaître puis j’ouvre mon sac et en ressort l’enveloppe que l’on nous avait remis au tout début, nous indiquant qu’elle était primordial pour l’admission totale et définitive au sein du service. Lorsqu’elle l’ouvre et la vide devant moi, je me rends compte qu’il s’agit de mon dossier personnel, contenant toutes les informations existantes sur ma vie : nom et prénoms, adresse, numéro de téléphone, photos, factures, tout y est. Ils ont fait parvenir les dossiers directement par les candidats sans qu’ils le sachent. Ainsi, lorsque l’un d’entre eux disparaissait, il l’était totalement, aucune preuve ne restait. Astucieux.

Avant de me faire signe de partir, j’entends enfin des mots qui apaisent mon cœur et mon corps meurtris : « Votre Permis de Conduire vous sera directement envoyé chez vous, il ne sera pas nécessaire de revenir à la Préfecture. Bonne journée monsieur. J’appelle le 260 s’il vous plait ! »

 

Je conclurais en vous demandant de respecter une minute de silence pour les soldats du quotidien tombés au combat, je vous demanderais également de m’excuser de n’avoir pu fournir de témoignage aussi poignant concernant le service des cartes grises mais je n’ai trouvé aucun survivant, de même pour tout ce qui touche au retrait de colis à la Poste (dont j’ai d’ailleurs reçu des menaces de mort lorsque je creusais un peu trop). Je tiens également à remercier E**** dont je suis sans nouvelle depuis notre rencontre et vous avertir que participer aux Guerres Ignorées, c’est tout un art.

 

 

 

                                                                                                                                 Eldey H.
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http://delart.cowblog.fr/commentaires-3257676.htmlFri, 20 Dec 2013 22:06:00 +0100http://delart.cowblog.fr/006-de-l-art-de-participer-aux-guerres-ignorees-3257676.html
http://delart.cowblog.fr/005-de-l-art-d-etre-tatoue-3247709.html# 005 - De l'art d'être tatoué           Existant depuis plusieurs milliers d’années, le tatouage a eu différentes raisons d’être, rites de passage de par la douleur ressentie lors de son exécution, marquant ainsi l’entrée dans l’âge adulte ou encore, dans un registre plus mystique, lien à la fois spirituel et physique avec une divinité. Le tatouage a également servi à marquer une appartenance à un clan ou à un autre. Déjà, parce qu’à l’époque, on en avait rien à péter du camouflage et qu’on s’affichait comme des gros badass face à l’ennemi avec une hache dans chaque main et un slip en peau de mouton. Et de deux, parce que gueuler « freedooooom !!! » avec un masque d’Hello Kitty, ça vous fout en l’air tout charisme héroïque.

Bien plus tard, l’on considéra le tatouage comme une coutume de sauvage et l’on décida qu’il conviendrait beaucoup mieux aux animaux, aux esclaves et aux prisonniers. Un autrichien célèbre eut un jour l’idée de combiner les trois en emprisonnant un peuple entier, en s’en servant d’esclave avant de massacrer ses membres comme des animaux. Personnellement, j’estime qu’il a poussé le concept un peu loin. Par chance, ce genre d’idée ne nous occupe plus et les mœurs ont pu évoluer, en même temps que les techniques. Nul besoin d’un marteau, d’un burin et d’un pot de peinture, la technologie nous a amenée une machine qui nous rappelle étrangement la roulette du dentiste mais qui laisse nos dents tranquilles pour s’attaquer uniquement à notre compte en banque. On n’arrête pas le progrès.

S’il y a encore un trentaine d’années, les tatoués étaient des évadés, des rock stars ou des communistes, il n’est désormais plus nécessaire de passer par la case prison sans toucher 20 000 francs pour pouvoir se la péter sur les plages. Oubliez les pectoraux saillants et les abdos d’acier. Désormais, les durs, les vrais, ce sont les tatoués. Car ce que vous ignorez, Ô lecteurs lambdas, c’est que se faire encrer la peau est une véritable torture. Les tatoueurs sont des fourbes, des mesquins, ils profitent de votre faiblesse quand vous vous croyez enfin invincible. Le motif d’aigle royal colle parfaitement à votre personnalité, le logo des Hell’s Angels s’y mêle avec grâce et votre dos est l’endroit le plus adéquat pour accueillir une telle majesté ! C’est alors que, allongé sur la table, les bras engourdis après deux heures d’encrage, au moment où vous pensez que vous allez enfin être respecté par le milieu, le gros barbu derrière vous, avec sa machine de mort dans la main, vous demande : « Au fait, Kit Kat, ça prend un ou deux T ? Parce que je n’ai plus trop de place sous la queue du dauphin ». Salaud. Voilà lecteurs, vous êtes désormais initié au plus grand des secrets : les tatoueurs ont un humour de merde.

Une fois ce traumatisme surmonté grâce à six mois de thérapie de groupe, vous pourrez enfin arborer votre fière appartenance aux Apaches du Milwaukee, groupuscule des beaufs de Moisi-Sous-Bois, au Tribal Gang, clan élitiste que l’on ne peut intégrer que sur présentation de la carte grise d’une Golf GT Turbo avec des néons sous la carlingue ou aux Vanessa Forever, cercle de poètes maudits qui ferait mieux de disparaître. Pour les filles, la création du C’est trop swaggy les étoiles, les fées et les dauphins hihi Club est en cours. Quand aux autres, qui avez choisi un motif ainsi qu’un emplacement symbolique, vous n’êtes que des consommateurs de came shamanique compulsifs et vous devriez avoir honte de négliger ainsi votre corps au détriment de tout sens de la mode pour votre unique personne. Bande d’égoïstes. De toute façon, qui pourrait bien s’intéresser au fait qu’une svastika − ou croix gammée − peut représenter le mouvement du soleil, du temps qui passe et qui, inéluctablement, se tourne vers l’avenir si ses branches pointent dans le sens des aiguilles d’une montre ou, dans le cas inverse, peut signifier la volonté d’aller à l’encontre de l’ordre établi, de choisir sa propre voie sans se soucier des « impératifs » de la société d’aujourd’hui.

« Je me suis fait tatouer un scorpion sur le bras, ça veut dire que si tu m’emmerdes, je vais frapper plus vite que l’éclair et tu t’en relèveras pas. Un vrai tueur, silencieux et redoutable. » Raté mon gars, le scorpion est surtout symbole de fertilité. Après, si tu as des problèmes à ce niveau là, je ne suis pas sûr que ça nous concerne. A la limite, si tu veux quelque chose qui symbolise par exemple, la victoire, un palmier suffira. Bisous.

 

Le cas le plus particulier est celui du prénom, outre la valeur sentimentale de celui qui le porte sur sa peau, la symbolique réelle de ce tatouage n’apparaît qu’au type qui l’a encré, soit : Tu reviendras me voir pour le recouvrir quand elle t’aura quitté, loser.

Je conclurai en rassurant tous ceux qui arborent un portrait de Johnny, un bracelet tribal autour du bras (sauf à l’intérieur parce que ça fait trop mal... Bande de tarlouzes) ou un papillon sur l’omoplate que je n’ai absolument rien contre vous. Même si ça me donne envie de me nettoyer les yeux avec du citron. Et que ce soit symbolique ou esthétique, être tatoué, c’est tout un art.



                                                                                                                                                                                                                                                                 Eldey H.

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http://delart.cowblog.fr/commentaires-3247709.htmlThu, 08 Aug 2013 19:47:00 +0200http://delart.cowblog.fr/005-de-l-art-d-etre-tatoue-3247709.html
http://delart.cowblog.fr/004-de-l-art-de-surfer-sur-la-vague-3243513.html# 004 - De l'art de "surfer sur la vague" Si l’expression a moins d’une quinzaine d’années, le concept, lui, est vieux comme le monde. Et ce n’est pas une expression ce coup-ci. Il a suffit qu’une seule planète se forme après le Big Bang pour qu’on se retrouve, quelques temps plus tard, avec une infinités d’autres. Je crie au plagiat. Un être humain apparaît ? Paf ! Des milliers d’autres. Un champ de blé ? Paf ! Des chocapics. Scandaleux. Mais il y a du bénéfice à faire et, ça, tout le monde l’a comprit.

L’industrie de la musique − si l’on peut encore la nommer ainsi − a la fâcheuse tendance de cloner sans cesse ses produits jusqu’à l’étouffement. De fait, elle s’efforce depuis quelques années de nous marteler le cerveau avec une boîte à rythmes et une paire de nichon. Pour le public féminin, une ou deux chansons d’amour aussi sincères qu’un cambrioleur prit en flagrant délit et le tour est joué. Le morceau aussi malheureusement. Suite à un accord tacite avec les chaînes nationales, le petit écran nous permet dorénavant de vivre en direct la naissance des ces étoiles montantes au talent si incroyable que je ne décroche plus de ma télé depuis que je l’ai retourné. De l’autre coté, c’est passionnant comme disait Boris. Si j’ignore le nom et le visage de notre fabuleuse égérie de la semaine, je connais, en revanche, par cœur les références de mon téléviseur, ce qui s’avèrera utile lorsque je souhaiterai le revendre afin de m’offrir les services d’un tueur à gages pour liquider l’idole hebdomadaire citée précédemment.

Le grand écran n’est pas en reste non plus, les suites de suites se multiplient et j’attends avec impatience le retour de la vengeance de la résurrection de la contre-attaque : épisode III, 5ème partie. Si Batman begins, j’aimerais que Fast & Furious stops. Ainsi vit-on l’apparition, ces dernières années, des termes « remake » et « reboot ». Le premier, spécialité hollywoodienne, consiste généralement à reproduire un échec par un autre échec ayant coûté plus cher. De temps en temps, il leur arrive également de foirer des films à la base excellents. Histoire de ne pas flouer tout le monde. Le « reboot », quand à lui, permet de noyer le spectateur au milieu de divers univers différents où le héros  ne change pas, malgré qu’il ne soit pas le même et que son rôle reste identique, bien que modifié. Clair comme de l’eau de roche sortant du robinet. Existe également ce que l’on nomme les « adaptations », celle-ci se contentent de reproduire avec une minutieuse exactitude l’œuvre originale tout en s’autorisant quelques écarts aisément pardonnables comme modifier le titre, le scénario ainsi que le nom des personnages. Rien de bien méchant donc.

Ces dernières sont très souvent issues du milieu littéraire qui, vous vous en doutez − et l’avez même certainement remarqué − ne se gène pas pour surfer également. En tant que libraire  passionné, je déplore cette mode qui a fait naître une pléthore de sorciers orphelins aussi cons que leurs balais, de vampires transis d’amour pour une nénette à moitié zoophile, d’armées de zombies pas foutues de croquer trois péquenots boutonneux ou encore de jeunes pucelles ignorantes trouvant le véritable amour lors d’ébats sexuels sordides aussi érotiques que le salut nazi. Je vais finir par retourner ma bibliothèque aussi si ça continue. Parmi la prolifération pandémique de ces ouvrages d’une qualité approximative imitant les succès de titres plus anciens, l’on retrouve parfois d’excellentes sources − malheureusement rongées par divers parasites, comme je vous l’explique. Le plus significatif est notre cher Tolkien et sa quasi-légendaire Terre du Milieu, je dis quasi car combien de fois ais-je du expliquer à Monsieur Clio Tunée ou à Madame Secret Story que non, malgré ce qu’en pense Peter Jackson, il n’y a qu’un seul et unique tome de Bilbo le Hobbit et que son auteur n’en sortirai pas de nouveau depuis son décès en 1973. Je ne saurai dire combien d’elfes et d’orques sont tombés sous la plume de l’anglais mais au vu du génocide littéraire qu’ils subissent ces derniers temps, la guerre de l’anneau fait figure de règlement de compte entre bandes de quartier. West Side Story en costume d’époque, pas plus.

Je conclurai en vous rappelant que ces merveilleux récits sont régulièrement adaptés au cinéma par Hollywood, qu’ils passeront un jour sur votre télévision, que leur bande-son est réalisée par la paire de nichon star du moment, que vos enfants vont grandir avec cet ersatz de culture et que « surfer sur la vague », c’est tout un art (même s’il est mauvais).

 

Eldey H.

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http://delart.cowblog.fr/commentaires-3243513.htmlFri, 21 Jun 2013 18:44:00 +0200http://delart.cowblog.fr/004-de-l-art-de-surfer-sur-la-vague-3243513.html
http://delart.cowblog.fr/003-de-l-art-d-avoir-un-ami-gay-3240407.html# 003 - De l'art d'avoir un ami gay


De nos jours, avoir parmi ses relations une personne homosexuelle est une chose des plus banales. Et ce, quoiqu’en dise l’église qui considère que l’homme ne peut aimer qu’une entité supérieure omnisciente et omniprésente ou, éventuellement sur dérogation papale, une créature née de ce fameux homme par le biais d’une côte, appelée communément « femme ». Notons ici la logique implacable qui veut qu’une personne créée sur la base d’un homme n’en est pas un. Même pas à 0,001%. Je tiens également à souligner que si Dieu est partout − selon les proverbes et les enseignements chrétiens −, il arrive forcément qu’un jour ou l’autre, volontairement ou non, même un homme autorisé par les saintes écritures − comprenez hétérosexuel − finisse par mettre son sexe dans le fondement du Divin. Quoiqu’il parait que ses voies sont impénétrables. A réfléchir.

Le réel problème générationnel de ces dernières années repose en réalité sur la communication car si le corps humain n’a pas changé, la langue qu’il parle à quand à elle grandement évoluée. Façon de parler. Je remercie d’ailleurs Molière d’être décédé il y a fort longtemps, dans le cas contraire il aurait fait un AVC à chacune des répliques de nos films cul-cultes. En effet, si à la question « comment...? », l’on répond toujours « comme ceci » ou « comme cela », à la question « où...? », la réponse a nettement perdu en subtilité. Il reste bien entendu quelques irréductibles qui vous répondront de façon plus agréable et plus utile mais ceux-ci siègent, pour la plupart, à l’Académie Française et seront d’ici peu mis en bière et les autres vous soutiendront que, selon les lois quantiques, la vrai question n’est pas « où ? » mais une infinité d’autres visant à définir si le sujet concerné par la question est limité ou non dans un espace en perpétuel évolution. Ces derniers sont, par ailleurs, enfermés dans un centre spécialisé − renommé CNRS dans le but unique de les tromper − et une enquête à été ouverte suite à un appel anonyme concernant un important trafic de stupéfiants. Les forces de police sont sur le coup.

L’une de ces fameuses autorités gouvernementales nous ramène justement à notre problème. Si la fameuse et si succulente réponse « DTC » ou « Dans Ton Cul » pour les moins fainéants ne peut être judicieusement placée lors d’un dialogue avec un homme gay, il en va de même pour cette superbe police dont les séries américaines nous rabâchent les oreilles qu’est la NYPD. Surtout si votre interlocuteur se nomme Ennigrec, mais là vous le faites exprès. Vous aurez donc la délicatesse de prononcer le nom complet du service, soit : New-York Police Department, ou bien les initiales mais à l’anglaise, soit : ènaïpidi. Mâcher un cheeseburger en même temps aide à la bonne prononciation et, en plus, ça met dans l’ambiance.

Dans le cas où vous ne vous sentiriez pas prêt à user de cette technique, rien ne vous empêche d’éteindre la télévision et de passer une bonne soirée entre potes à boire, à parler de souvenirs et à en créer de nouveau. Attention, cependant, à la quantité d’alcool ingurgitée, non pas que je travaille pour la commission sanitaire, mais une trop forte dose peut avoir des conséquences malheureuses. Je pense notamment aux naïfs qui s’amuseront de l’idiotie alcoolisée de leur ami lorsqu’il leur proposera de les réveiller le lendemain avec un seau d’eau. Mal interprété, vous risquez de finir entièrement nu à user de pratiques sexuelles qui ne vous attirent pas au premier abord. Néanmoins, la découverte est source d’expérience, à vous de voir.

Par ailleurs, hormis les activités sexuelles, tous sports à pédales comme le vélo sont à oublier, pensez également à éviter kayak et autres canoës, ces loisirs n’usant que de coques et de pagaies pourraient faire penser à votre ami que vous le dénigrez et que vous préférez la drogue. Si cela est vrai, pensez à le prostituer, c’est un marché souterrain en demande et si son rendement est bon, il vous sera aisé de payer votre dose quotidienne. En cas de refus de sa part, n’oubliez pas que la vie est une putain.

Je conclurai en affirmant à tous les réfractaires que l’homosexualité n’est pas une maladie  transmissible sexuellement et qu’ils n’ont rien à craindre, que tous ceux qui en ont plein le cul de me lire se sentent, du coup, un peu plus concerné, que l’enquête au CNRS n’a rien donnée - j’ai encore raté mon coup - et qu’avoir un ami gay, c’est tout un art.

 

 

Eldey H.

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http://delart.cowblog.fr/commentaires-3240407.htmlMon, 27 May 2013 17:36:00 +0200http://delart.cowblog.fr/003-de-l-art-d-avoir-un-ami-gay-3240407.html
http://delart.cowblog.fr/002-de-l-art-d-etudier-la-medecine-3238897.html# 002 - De l'art d'étudier la médecine               De tous temps, les études ont été un sujet sensible lors du repas familial hebdomadaire, notamment lorsque le fier patriarche est un victorieux vétéran de la résistance durant la seconde guerre mondiale et que vous désirez parfaire votre étude de l’allemand. Dans cette situation, je ne saurai trop vous conseiller de taire votre réel objectif et de lui expliquer que vous avez pour unique but d’espionner l’ennemi directement au cœur de ses frontières afin de mieux renseigner les forces alliées.

Le malheur de certaines familles est que seul un emploi d’avocat, de pilote de ligne ou de médecin est digne de leur progéniture. A ces gens, je leur dirai ceci : rassurez-vous, j’ai un ami plombier qui vient de se faire creuser une piscine de huit mètres sur dix et a changé sa voiture dans la foulée. J’ai également un autre ami, dealer pour sa part, qui vient de tout lui racheter.

Si votre enfant devient avocat, il se retrouvera après bien des années d’études à défendre ce genre d’individu louche, se fera certainement payer grassement pour ses services, et finira à la place de ses clients sur le banc des accusés. Si, par chance, il reste intègre et incorruptible, il se retrouvera à la place des clients de l’individu louche cité précédemment soit : dans sa voiture, au fond d’un fleuve, avec une bastos dans la caboche. Mauvais plan de carrière s’il en est.

En ce qui concerne le pilote de ligne, peu de chance d’être corrompu pour lui, hormis par les hôtesses, mais c’est un vice acceptable selon les prestations demandées. Cependant, le risque zéro n’existe pas et, même si les possibilités d’acte de terrorisme ne représentent qu’un pourcentage mineur d’évènements funestes, je rappelle que le café servi au-delà d’une certaine altitude est absolument infect et qu’une machine volante dont le nom ne comporte pas d’« L » me semble plus qu’inquiétant.

Reste donc le métier d’homme - ou femme, on leur autorise n’importe quoi ces derniers temps - de science. Je tiens avant tout à mettre au point une chose qui me semble importante : il est formellement interdit de se fier aux séries télévisées et à la littérature pour construire sa vie de médecin ou bien vous finirez schizophrène monstrueux, junkie asocial et handicapé physique, satire - ou nymphomane - détenant le record de nombre de divorce, acolyte d’un détective cocaïnomane, témoin d’une révolution russe, voyageur à travers l’espace-temps luttant contre diverses races extra-terrestres et à charge de trois enfants totalement inconnus que vous aurez adopté plus par idiotie que par charité. Celui qui me retrouve toutes les références aura droit à un café. Mais pas dans un avion. Ces précisions établies, nous pouvons débuter l’étude de ce merveilleux métier nécessitant tout autant sinon plus d’années d’études que celui d’avocat. Néanmoins, les cas de décès par propagation de la cervelle sur le pare-brise et le siège bébé sont moindres. Pour mériter votre superbe blouse blanche et le droit de mépriser les nouveaux medicinae studiosum, il vous sera demandé de perdre le maximum de sentiments humains, ceci afin d’éviter de dégobiller sur la scène de crime que les plongeurs de la police fluviale viennent de repêcher. Il était avocat parait-il. Egalement, votre chauvinisme occidental devra atteindre un degré suffisant pour suspecter tout forme de médecine venue de l’Est de charlatanisme parce que, c’est vrai quoi, il est impensable qu’une personne soigne quelqu’un avec une mixture douteuse à base de plantes tout aussi bien que votre dernière machine à réacteur atomique qui a, par ailleurs, causée de nombreuses manifestations dans les villes de votre beau pays. Une sombre histoire de fonds publics dilapidés. Je fermerai les yeux sur votre communauté à la limite du sectaire. J’en entends râler, je signale que vous faites partie de l’Ordre des Médecins et que vous prêtez un serment à la fin, ne venez pas me la jouer. Un serment, d’ailleurs, rédigé trois ou quatre siècles avant le barbu en robe de chambre et, donc, clairement obsolète : « Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon avoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. », ça vous arrange qu’il soit dépassé, avouez.

Je conclurai en rappelant que les médecins ont parfois besoin d’un avocat et, si celui-ci vient à trépasser soudainement, qu’ils doivent quitter le pays en avion, qu’Hippocrate était grec et, qu’avec son serment, ils peuvent aller se faire voir chez eux et qu’étudier la médecine, c’est tout un art (de gobelin).

 

Eldey H.


Rédigé dans le cadre du concours de fan'art de Gobblynne
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http://delart.cowblog.fr/commentaires-3238897.htmlSat, 11 May 2013 20:19:00 +0200http://delart.cowblog.fr/002-de-l-art-d-etudier-la-medecine-3238897.html
http://delart.cowblog.fr/001-de-l-art-de-creer-un-blog-3238808.html# 001 - De l'art de créer un blog

                A l’ère d’internet, tout est plus facile, les informations circulent dans le monde entier, le savoir-faire des grandes entreprises comme celui de nos artisans locaux est accessible aux néophytes désireux de s’instruire sur tel ou tel sujet ou simplement d’élargir leur culture. Et ce, grâce à de nombreux supports mis au point par l’humanité pour l’humanité.

La console de jeux, quelque soit sa marque, a désormais la possibilité de se connecter à la toile afin de permettre à leur propriétaire d’acheter directement en ligne des add-on ou extensions pour leur jeux favoris comme de nouvelles zones pour les jeux de guerre, des accessoires supplémentaires pour les jeux d’actions, et cætera, généralement pour une somme n’excédant pas la quinzaine d’euros. Un marché intéressant pour nos amis gamers puisque ce genre de proposition apparaît au minimum une fois par mois, ce qui permet de voir leur jeux évoluer au fil du temps. Et puis, quoi de plus rentable que d’acheter une console 400 euros, un jeux 70 euros, de payer une connexion à internet une trentaine d’euros par mois, parfois même une abonnement supplémentaire pour que la console est accès à cet internet que vous payez déjà, disons 20 euros par mois, plus ces fameuses mises à jour mensuelles - je suis sympa, elle sont parfois hebdomadaires - d’une quinzaine d’euros ? C’est vrai quoi, au final, avoir un jeu complet ne nécessitera de votre part que 1250 euros. Une broutille quand il s’agit de loisirs. Surtout que vous ne pourrez jouer que quelques heures par semaines, soit une heure par soir avant que votre femme ne vous demande d’éteindre la console parce que, quand même, il est temps de grandir un peu. Vous pourriez faire des choses d’adultes à la place, comme tenir vos comptes à jour. Même si cela ne vous semble pas suspect, renseignez-vous discrètement, elle travaille sûrement pour un lobby capitaliste.

Autre support intéressant ayant grandement évolué ces dernières années : le téléphone portable ou mobile. Désormais agrémenté d’un appareil photo avec option caméra pour enregistrer vos palpitantes aventures avec autant de talent qu’un réalisateur de film X, possédant lui aussi un accès à l’inévitable internet, aujourd’hui nécessaire à la vie - peut-être plus que l’eau - afin de regarder des vidéos, de télécharger des images, de lire vos mails, d’accéder aux réseaux sociaux, de jouer aussi, le tout sur un écran plus petit que votre main, idéal pour les détails et clairement conseillé par tous les opticiens pendant que votre femme - la même qui vous interdit la console après vingt heures - vous explique qu’elle est épuisée par son travail, qu’elle s’est encore pris le bec avec ses collègues, qu’elle en à marre de s’occuper de tout dans la maison et qu’elle voudrait un peu plus de considération et un enfant. Autre progrès sur ces appareils, le « kit main libre », qui vous autorise à conduire en toute tranquillité votre véhicule avec les deux mains sur le volant, alors que le vrai problème se situe en réalité sur la concentration apporté à la situation sur la route, et à passer pour un fou dans les rayons des grandes surfaces à parler tout seul devant les cinquante paquets différents de jambon proposés provenant, de toute façon, du même animal. A noter que l’humanité existe depuis des milliers et des milliers d’années et qu’il n’y a que cinq cents ans que l’on a arrêté de brûler les gens sur les places publiques lorsqu’ils parlaient tous seuls. Méfiez-vous. Et à tous ceux qui me diront que le client est roi et que, s’il en a envie, il peut parler tout seul quand il explique à sa femme qu’il rentre bientôt devant le rayon des jeux vidéos, je leur répondrai qu’il n’y a pas si longtemps, on les décapitai sur ces même places publiques, ces foutus rois.

L’ordinateur reste, suite à ces démonstrations, l’outil le plus avantageux quand à l’utilisation du réseau international, tant au niveau financier car il ne vous sera demandé que d’accéder à n’importe quelle machine déjà connecté pour leur mettre à l’envers, à ces escrocs, qu’au niveau pratique puisque c’est fait pour. C’est pourquoi je crée un blog, une page gratuite pour dénoncer ce complot basé sur l’avancée technologique. Le tout depuis un ordinateur qui ne m’appartient pas et dont je ne paye ni la connexion internet, ni la location de la box qui permet cet accès. Tout est au nom de ma mère. Ils ne m’auront pas.

Je conclurai en informant le lecteur que ce texte a été rédigé depuis un téléphone dans un magasin de jeux vidéos, que le héros d’Into the wild a, en réalité, certainement été assassiné par une obscure mafia judéo-maçonnique et que créer un blog, c’est tout un art.

 

 

Eldey H.



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